Peintre de Paysages

 

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La forêt, c’est encore un peu de Paradis perdu.
Dieu n’a pas voulu que le premier jardin fût effacé par le premier péché.

Marcel AYMÉ (Joigny 1902 – Paris 1967)
Clérambard, I,10, le moine, Grasset

On ne naît pas peintre de paysages, on le devient.

Autant que mes souvenirs me transportent, j’ai toujours eu des sentiments profonds envers la nature.

Lorsque je parcourais la campagne alentour de chez mes grands parents maternelles, je visitais régulièrement les mêmes lieux.

Il y avait tout près du village un chemin vicinal qui menait à un petit bois. Il était habité par des oiseaux tels des merles, des colombes des bois, des étourneaux et bien d’autres encore dont j’ignorais leurs noms. Ses taillis et peupliers bordés par un étang, abritaient toute cette faune à plumes. Sur cette étendue d’eau calme, une légère brise faisait ondoyer les roselières d’où s’échappait une douce musique.

Je pouvais rester de longs moments à attendre l’envol de quelques oiseaux, montant vers le ciel comme happés par une main invisible.

J’aimais écouter, et aujourd’hui encore, les bruissements du feuillage et les grincements inquiétant des branches, créés par le souffle du vent.

J’admirais les troncs massifs de ces peupliers qui tanguaient doucement comme un navire lourdement chargé. Ces fûts alignés colorés d’un subtile mélange d’ocre jaune, d’une pointe de bleu outremer, d’une infime touche de vert émeraude et un peu de blanc de titane me donnait à voir un gris semblable à des soldats de plomb.

Souvent ce lieu dégageait une sensation de calme, de sérénité et de douceur. Ce fut sûrement la couleur verte qui faisait son effet sur moi: elle influença déjà à l’époque mon état psychique, mon état d’être.

J’ai besoin de sentir la Nature.

Régulièrement, en partant sur le chemin du retour, en été, je m’arrêtais pour aller cueillir quelques fleurs des champs. Ce bouquet, je devais le ramener à la maison. Il me permettait de faire entrer les couleurs et les parfums de la campagne dans l’appartement de mes parents.

D’autrefois, je prenais la route, en sortant du village de mes grands parents, elle me conduisait vers le nord sur les hauteurs. Je le quittais sur mon vélo en pédalant avec allégresse. Je respirais l’air ambiant en gonflant mes poumons à les faire exploser pour grimper cette colline qui allait me révéler un spectacle enchanteur.

Les hauteurs m’offraient de belles perspectives vers les montagnes savernoises et volais au-dessus des paysages de la plaine de la Zorn tel un faucon.

Je m’adonnais souvent à pratiquer ces explorations et chaque fois je découvrais d’autres endroits mais je revenais toujours à mes lieux préférés.

Je ne sais pas pourquoi j’avais opté pour tel ou tel lieu. J’étais attiré par certains lieux, ne sachant pour quelles raisons. Peut-être étaient-ce les lieux qui m’avaient choisis ou simplement j’avais été adopté par eux. Une autre explication vraisemblable suppose qu’il y a des emplacements où l’on se sent bien, en osmose totale avec l’environnement. C’est parfois le ressentie lors de la présence de certaines personnes ou d’animaux comme par exemple les chats, les chiens et les chevaux.

Au printemps quand j’observais les côteaux aux courbes adoucies, je pouvais apercevoir leurs flancs tapissés de multitudes de verts francs et tendres. Les prés se couvraient çà et là, d’une nuée de primevères couronnées par des corolles teintées de jaune de cadmium. Ces fleurs annonçaient l’arrivée des beaux jours et de la Pâques.

La Nature, le paysage se donnait en cadeau à mes yeux. Ces moments inoubliables persisteront gravés dans ma mémoire à tout jamais.

Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme.

Victor HUGO (Besançon 1802 – Paris 1885)
Les Contemplations, Aux Arbres, III, 24

Être peintre de Paysages, un engagement fort et sérieux :

Vous suivez une voie qui vous conduit nécessairement vers la Nature.

Je me souviens des sorties, en été, appuyant que les pédales de mon vélo traversant les prés à la découverte d’autres horizons. Je parcourais les chemins, dressé, appuyé sur les poignées du guidon à trouver un point où je pouvais observer les cigognes. Pendant que je guettais leurs arrivées, je dessinais mentalement le paysage que j’avais devant les yeux.

Je voyais au loin la crête bleue des Vosges du Nord. Elle se reposait, allongé sur les vallons et prairies couvertes de bandes d’arbres et de bosquets divers. Ceci formaient un rideau de verdure teinté de différentes variations de verts. Au devant, des blés blonds, des herbes hautes à fourrage et des enclos où des vaches paissaient paisiblement, animaient cette scène champêtre.

Ce tableau s’étalait jusqu’à mes pieds comme ces esquisses du peintre Vincent Van Gogh.

Quelquefois aussi, je remontais sur les hauteur du hameau pour rouler sur ces chemins serpentant entre les champs et les pâturages.

J’aimais sentir l’odeur des foins coupés qui venait d’être fauché. Ils séchaient là, étendu, avant d’être transportés en bottes serrées sur des charrettes tirées par des chevaux de trait.

Le soleil du midi me brûlait la peau et m’obligeait à me mettre à l’ombre d’un pommier.

Les vents chauds de l’été caressaient les blés créant d’incessant remous.

Tout d’un coup les prairies se trouvaient balayées par des bourrasques de vents tièdes, chargées d’humidité. Ils amenaient des nuages sombres obscurcissant le ciel. Déjà, il virait en des teintes orangées, mauves et de violets foncés présageant l’arrivée d’un orage violent. J’ai fréquemment vu ces changements brusques, ces ciels tourmentés.

Il fallait rentrer les récoltes avant l’orage.

Midi

 Midi, roi des étés, épandu sur la plaine,
 Tombe en nappes d’argent des hauteurs du ciel bleu.

 Tout se tait. L’air flamboie et brûle sans haleine                                                                                                                                                           
  La terre est assoupie en sa robe de feu.

Charles Marie LECONTE DE LISLE (La Réunion 1818 – Louveciennes 1894)
Poèmes antiques, Midi

Lorsque l’on coupait les parties aériennes du blé, il restait dans le sol, des tiges jaunes et sèches. Ces restes de tiges se dressaient dures vers le ciel. En cherchant à pieds quelques épis oubliés ou perdus lors de la récolte, ces brins hérissés me griffaient les mollets parfois jusqu’au sang.

J’ai encore dans ma tête tous ces souvenirs d’enfance, les images de ces promenades, les joies des escapades aux goûts d’évasion. Mon coeur et mon âme sont profondément marqués par leurs empreintes. Ils ont fait naître cet attachement à la Nature, à la peinture de Paysages.

Aborder une peinture de paysage

Aujourd’hui cet attachement profond aux Arbres, à l’Eau, toutes ces réminiscences me permettent d’aborder une peinture de paysage avec assurance et en même temps, un détachement du réel.

En effet, chaque fois que j’entreprends une nouvelle étude, se déclenche en moi un processus naturel, bien organisé.

Au préalable, face au sujet, je cherche ma composition en positionnant les pouces et index de mes deux mains pour créer un cadre virtuel.

Une fois le sujet cadré je cherche les lignes de force et la division de mon espace de travail. Je peux revenir plusieurs fois sur le cadrage jusqu’à obtenir mon point de vue. Souvent je prends plusieurs prises de vues du paysage, de différents angles de vision pour imprimer dans ma mémoire le flux sensoriel, des traces olfactives du lieu.

Puis je choisi une feuille de papier ou une toile montée sur châssis de préférence en format figure et trace les éléments du paysage. Je simplifie les traits et esquisse les grandes masses en faisant attention à équilibrer la composition.

Un croquis rapide et relativement abstrait,

Il guidera mon travail dans mon atelier, au début quand j’entre en état de peindre. Il sera le support dans l’évolution de ma peinture et me servira de point de repère. En combinaison avec la photographie, il réveillera l’intensité de l’exaltation ressentie devant le sujet.

Une fois arrivé à ce stade, je fais une pause. Pourquoi ? Je m’arrête à ce moment là pour éviter de tout faire basculer dans un dessin préparatoire trop minutieuse.

De plus, je ne veux pas d’une esquisse trop précise où trop de détails ne serviraient à rien à ce stade. Ils risqueraient même de me gêner dans la pose des premiers jus. Elle sera faite rapidement comme dans l’urgence, juste dessiner sans calculer. On pourra ajuster plus tard, ce n’est qu’une esquisse. Il est important pour moi de procéder ainsi. Cela me permets ainsi, de traduire l’émotion et l’énergie du lieu ressenties comme un instant unique, privilégié.

Ensuite, je poursuis en plaçant les ombres les plus fortes avec des grands coups de brosse. J’emploi souvent pour se faire la couleur bleu outremer pur ou en mélange avec de la terre de Sienne brûlée ou du rouge Magenta allongé avec un médium.

Aussi, je termine toujours la séance de l’ébauche par prendre une photographie. Elle m’aidera à conserver une trace visuelle. Par sa taille réduite, elle ne fera apparaître que les masses claires et sombres comme un tableau abstrait.

Maintenant que j’ai réalisé la partie la plus importante dans l’avancement de mon projet de peinture, je commence déjà à imaginer mon tableau en couleurs. C’est aussi à ce moment que se pose le choix de la palette de couleurs à décider pour la prochaine séance.

Commencez une peinture de paysage

A l’atelier, dans un premier temps, je pose ma gamme de couleurs sur ma palette, prépare les couteaux à peindre et les brosses.

J’ai choisi de travailler à l’atelier parce que cela me permet d’être en complète méditation. J’aime peindre isolé des bruits alentours, uniquement rythmée par l’écoute de musique ou d’opéra. Je coupe la sonnerie de mon téléphone et pars en voyage dans mon tableau, dans mon paysage. C’est à ce moment là que débute la peinture.

Pour peindre, je ne suis pas toujours ce cheminement. Parfois l’air d’une musique, la lecture d’un livre ou d’une poésie peuvent aussi provoquer l’envie de peindre un paysage. L’artiste peintre écrit les sentiments avec les couleurs, les écrivains et les poètes dépeignent les paysages avec des mots colorés ainsi que les compositeurs de musique créent des mélodies aux coloris harmonieux.

Pour conclure, de toute façon, un tableau est toujours en constante progression, en une évolution parfois lente et difficile. Il arrive aussi que pendant des heures j’élabore le tableau, je progresse, j’expérimente puis tout d’un coup je déconstruis pour retrouver les lignes principales. Ces instants parfois douloureux vous permettent d’apprendre de vos erreurs. Ce n’est pas trop important, ce ne sont que du papier, de la toile, des matières couleurs, du temps passé. Les non-réussites en général sont faites des meilleures qui ont mal tournées.

Tout le secret de l’art est peut-être de savoir ordonner des émotions désordonnées,                                                                                                          mais de les ordonner de telle façon qu’on en fasse sentir encore mieux le désordre.

Charles-Ferdinand RAMUZ (Lausanne 1878 – Pully près de Lausanne 1947)
Journal, 7 janvier 1906, Mermod

Réussissez votre composition pour peindre un paysage sur le papier ou la toile :

Il y a la composition dans l’art expliquée dans les livres parfois trop techniques mais utile quand vous êtes un artiste peintre avancé et celle que l’on vous enseigne qui vous permet d’apprendre à voir le sujet. L’enseignement facilite l’accès à la compréhension et vous aide évoluer plus rapidement si un artiste professionnel guide votre travail. Il saura vous faire voir les subtilités des teintes dans le paysage, l’équilibre des masses constituant un tout au sein d’une composition, que ce soit par l’effet du dessin, de la couleur ou de la lumière.

Chères lectrices, chers lecteurs, collectionneurs, artistes,

J’espère avoir pu vous exposer ma démarche artistique et vous faire comprendre ma vision de ma Peinture de Paysages.

Je vous remercie d’avoir pris de votre temps pour la lecture de cette newsletter.

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Artistiquement vôtre,

Patrick

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